Le silence peut être
hostile, il peut être bienveillant.
Silence, ensemencé de
paroles à venir, riche des mots qu’il mature, une respiration,
retour sur soi, rythme.
Un élément de musique,
soupir, demi soupir, demie pause, pause. Souvenir de solfège et
un-deux-trois-quatre.
Un silence, s’il est
appelé à être brisé, est élément à part entière du dialogue.
Mais parfois s’il dure
trop, s’il brise le rythme, il est au bord de rompre la confiance,
comme une caresse qui se fait trop attendre, comme un regard qui fuit
avec trop d’insistance.
Le silence parfois
me menace. Pas toujours. Quand il dure trop, ou bien quand il semble
être une fuite de ce que je suis. Quand il me donne le dégoût de
moi, quand il me met en suspens. Quand il me rend faible.
Le trop plein de
mots, à l'inverse est il une menace ? Faut il apprendre la
feuille blanche ?
Chercher le rythme, entre
silence et parole, mots et pages blanches.