lundi 28 novembre 2005

Si long silence

Le silence peut être hostile, il peut être bienveillant.
Silence, ensemencé de paroles à venir, riche des mots qu’il mature, une respiration, retour sur soi, rythme.
Un élément de musique, soupir, demi soupir, demie pause, pause. Souvenir de solfège et un-deux-trois-quatre.
Un silence, s’il est appelé à être brisé, est élément à part entière du dialogue.

Mais parfois s’il dure trop, s’il brise le rythme, il est au bord de rompre la confiance, comme une caresse qui se fait trop attendre, comme un regard qui fuit avec trop d’insistance.

Le silence parfois me menace. Pas toujours. Quand il dure trop, ou bien quand il semble être une fuite de ce que je suis. Quand il me donne le dégoût de moi, quand il me met en suspens. Quand il me rend faible.
  
Le trop plein de mots, à l'inverse est il une menace ? Faut il apprendre la feuille blanche ?

Chercher le rythme, entre silence et parole, mots et pages blanches.

samedi 5 novembre 2005

Les brouter

Entre deux heures, entre deux eaux. Autour le vide, dedans le gouffre. Douleur et vacuité.
Il faudrait pouvoir, il faudrait.
Elle voudrait pouvoir, elle voudrait.
Pourquoi ?
Absence de sens. Vie en pilote automatique. Continuer sur une lancée. Passages obligés. Désir barré. Sens perdu.
Il faudrait pardonner, il faudrait aimer ailleurs. Pourquoi ?
Tourner en rond sans fin. Ne pas savoir pourquoi je suis rentrée. Le monde est vaste, mon appétit de le découvrir à sa mesure. Les racines ont elles un sens ?