Être en chaleur, se
sentir animale, instinctive.
Cambrer les reins, onduler
du bassin, sentir en soi, sur soi l’appel du sexe, le chant du
corps qui crie pour être pris.
Je veux le contact d’un
homme, je veux sentir en moi le désir exploser, mon corps perdre ses
limites s’anéantir dans l’autre, je veux toutes ensembles ma
jouissance et celle de l’homme. Je veux des caresses, un sexe dur,
inquisiteur, tendre. Je veux la force de l’homme et son abandon.
Nue, nue, nue dans cette
chambre d’hôtel.
Vivre cent fois en ma tête
ce corps à corps et milles autres aussi.
Espérer l’homme comme
on attend la fraîcheur du soir, comme on appelle la pluie de ses
vœux dans ces journées d’orage.
Chercher à se perdre pour
espérer se retrouver mieux. Envie d’être prise et de prendre en
soi l’homme. Envie de sentir craquer en soi les limites de son
corps, de les voir à tout jamais se désintégrer dans le désir de
l’autre. Envie de sexe, de sexe et de sexe encore.
Envie de l’homme à
l’orée de moi, gémissant du désir d’être en moi. Envie de
l’homme au plus profond de moi, immobile et extatique. Envie de
l’homme me remplissant jusqu’à la mort. Envie de l’homme force
dévastatrice, faiblesse épuisée, vidé de sa substance, blotti au
creux de mes seins.
Envie de mots sur ma peau
pour étancher tous mes désirs, calmer ces angoisses sans noms.
Envie de mots sur ma peau pour faire chanter mon corps. Être toute entière bercée de mots, les voir s’inscrire à l’encre noire sur ma peau blanche comme une parure protectrice. Envie de jouir des mots, comme de milles caresses simultanées.
Envie de mots sur ma peau pour faire chanter mon corps. Être toute entière bercée de mots, les voir s’inscrire à l’encre noire sur ma peau blanche comme une parure protectrice. Envie de jouir des mots, comme de milles caresses simultanées.
Baise moi, baise moi
encore et encore. Murmure à mes oreilles les mots de ton désir, les
mots de ton sexe contre le mien.
Baise moi.
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