Lourds, tendus, gonflés, pleins.
Vie indépendante, autonome.
Ils sont.
Ils sont moi.
Ils sont moi et pourtant ne
m’appartiennent pas.
Animation soudaine que je ne peux que
constater. Sentir en eux parfois battre une émotion que je n’avais
pas vu venir, qui me surprend, me cueille à l’improviste. Ce
battement d’aile interne qui les réveille. Surprise !
Ces appels qu’ils lancent parfois.
Sémaphore à tout va. Sculpture qui s’incarne dans le tissu.
Mouvement de mon corps en marche. Mouvement issu de leur logique
propre. Cette danse magique et incantatoire qui tout à la fois berce
et excite. Cette parcelle de ma peau où toutes les sensations se
concentrent, pour disparaître, réapparaître. Cache-cache avec
moi-même. Aimer ce jeu de balancement et tension. Réaction au vent,
à la chaleur, à une image, une odeur, un son.
Ils m’ont apprivoisée.
Et je crois que je les aime bien.
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