lundi 19 septembre 2005

Acte de foi

Concentration papillon. Trop de distractions, pas assez de motivation.
Je ne sais qu'être entre deux eaux, à moitié consentante, à moitié résistante.
Je n'abdiquerai, je ne suivrai.

Résistance passive, de celle des plus invincibles. Je sens en moi cette résistance qui se joue des apparences. Oscillations entre ce que le bien pensant pense et ce que l'anarchiste anarchise.

Inertie d'autant plus forte qu'elle donne à penser régulièrement qu'elle n'est pas totale. Qu'elle laisse croire qu'elle change, un peu, quand même.

Savoir traquer en moi mes propres pièges et tâcher de les déjouer. Essayer de dépasser mes mécanismes de défense.
Comprendre qu'ils sont obsolètes, que je n’ai pas besoin d'eux.

Être cette voyageuse, découvreuse, rencontreuse, librement et sans culpabilité. Être cette femme libre, auteur et en être fière.

Alors accepter de s'en donner les moyens et en être fière.

dimanche 18 septembre 2005

Montréal

Pluie sur Montréal, journée morne.
Comment vivre encore ? Pourquoi vivre ?
Le sens est absent plus que jamais et c'est sans doute pour cela qu'il faut continuer. Si rien n'a de sens alors tout va. Mais il ne faudrait pas qu'une partie du tout est un sens et que j'en fusse exclue.

Pluie sur Montréal, journée morne.
Commencer à prévoir la suite. C'est à dire commencer à prévoir qu'il faut arrêter de prévoir. Laisser le futur venir à moi. Logements, boulots, hommes, croire qu'ils viendront, en leur temps, sans que je sois obligée de tout rigidifier.

Pluie sur Montréal, journée morne.
Aller prendre un verre, fin de soirée, boîte du coin. La vie continue, nouvelles rencontres, nouveaux lieux, nouvelles vies.