mercredi 22 mars 2006

I had a dream

J’ai rêvé. J’ai rêvé d’apprendre. J’ai rêvé de comprendre. J’ai rêvé de rencontrer. J’ai rêvé de partager mon corps, le corps d’un autre, ma peau et la sienne l’une contre l’autre. J’ai rêvé de voir, d’entendre, de sentir, de goûter. J’ai rêvé de musiques, de langues, de paysages, de villes, de senteurs, de puanteurs, de mets nouveaux. J’ai rêvé de partage. J’ai rêvé de passion. J’ai rêvé de douceur, de grandeur, de splendeur, de faste, de calme, de paix, de mouvements, de rythme. J’ai rêvé de patience, d’enfance, d’égalité des chances, de romance. J’ai rêvé de sexe, de regards, de frôlements, de bouches, de langues de mains. J’ai rêvé de comprendre, de repousser les limites du monde. J’ai rêvé d’un monde plus vrai, plus grand, plus beau. Plus juste aussi sans doute. Et j’ai toujours su qu’il ne le serait jamais vraiment mais qu’il était nécessaire de croire que ce serait possible. Et qu’il fallait faire le nécessaire, comme si.
J’ai rêvé de vivre une vie de rêve.

Je n’ai jamais rêvé d’un contrat à durée indéterminée. Jamais.

Et jamais je ne l’ai eu. Et toujours je l’ai refusé. Et toujours j’en ai été heureuse. Et aujourd’hui j’en suis heureuse. Soulagée.