jeudi 12 octobre 2006

Nancy

Mince, ascétique, les cheveux retenus en arrière, bruns.
Les yeux bleu clair et profonds, intenses.
Assise souplement, derrière un petit bureau de bois recouvert d’un papier jaune d’or.
Échange de mots. Signature en noir sur la page.
- « Nord perdu. Mes amis expatriés. Tellement juste, tellement vrai. »
- « Annie Ernaux aussi, oui, je suis d’accord. »
- « Votre nom sonne comme celui d’une amie malade. Je pense à elle. Annie Leclerc. Féministe. Son travail d’écriture avec les prisonniers. »
- « Je fais des portraits de femmes. Des portraits de femmes qui interviennent en prison. J’interroge la position de la femme dans l’univers carcéral masculin. »
Dire merci avec les yeux. Sourire. Serrer un livre contre soi.
Repartir.