vendredi 18 mai 2012

Étrange de revenir ici. Étrange et plaisant. Anaïsella est là. Ici mais ailleurs, là même, la même mais différente. Le temps fait son œuvre, sur les corps et les âmes. Sentiments vivaces qui se métamorphosent. Albert et Jeanne sont en moi. Ils vivent leurs vies de morts. Elles me nourrissent, terreau fertile, structurant. S'affranchir des codes. Construire hors les marges des châteaux de sable fantasques, des maisons de papier, des voiliers de mousses, des frégates de houles. Semer à tout va, à tout vent des histoires étranges, des liens ténus et transparents, des tensions fertile, des regards d'enfants, des naïveté adolescentes qui construisent le monde bien plus que les calculs adultes. Ma vie sans tuteur, tuteur d'une autre vie. Ma vie tordue, rompue, brisée, qui se dresse. La vie est ailleurs, au fond de soi. Fleur fragile enracinée, agrippée.

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