lundi 13 février 2006

Saillie

Essence même de la femme. Cet instant où, toute entière j’appartiens à l’homme. Cet instant fragile, puissant qui me crée femme, qui le confirme homme.
Ce n’est plus séduction, ce n’est pas jeux encore, ce sont don et possession.
Le moment fugace de la saillie.
L’instant suspendu où l’homme me prend.
Femme amphore, réceptacle qui accueille pour mieux offrir, qui reçoit pour mieux prendre.
Homme.
Comment expliquer la jouissance infinie d’être ainsi possédée par un vit fort et déterminé ?
Le corps tout entier tendu dans l’attente de ce moment. 
Seins gonflés dressés, reins cambrés à la rencontre du sexe de l’homme. Ventre offert au regard. Lèvres gonflées, entrouvertes, presque gémissantes, humides. Lèvres frémissantes de cet instant à venir.
Poussée inéluctable. Pression qui force les parois. Vannes, écluses en moi. Signal attendu. Frottement des chairs, là, juste au-delà des lèvres exposées. Barrage forcé, canal étroit.
Il est un point précis en moi-même qui cède. Qui abdique. Qui consent, fort de cet abandon.
Vouloir son intimité accueillante, caresse de velours ferme autour de cette excroissance douce et palpitante.
La plénitude. L’envahissement.
La nature est.
Il est.
Je suis.
Etre.
Je.
Jouissance.

Ensuite, le dialogue des corps, un prêté pour un rendu, une autre histoire. A suivre.

13 février 2006

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