Parfois
le désir se carapate. Démerde toi toute seule. Je suis là sans y
être, je suis absente de moi-même, absente des autres.
Alors
je reste là. Interdite. Je fais, je parle, j'avance, je cours, vite
parfois. Je bluffe, je donne à croire, je donne à voir.
Parfois
le désir se barre. Y s'tire comme un lâche. Le désir est un homme,
à n'en pas douter.
Parfois
le désir part parce qu'un homme part. Et l'homme emporte avec lui
tous les désirs de la femme. Il ne lui laisse que le désir de
lui-même.
Et
je suis là, vidée du désir de tout, pleine du désir de lui.
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