mardi 18 octobre 2005

Ma peau à imprimer

Image ici, texte là, impression fugace, larmes qui montent.
Mon corps, ma peau, comme une page blanche, indéfiniment à imprimer. L'encre du monde, de ses heurts et bonheurs vient impressionner ce que je suis.
De contractions en vomissements, de larmes en éclats de rire, sentir en soi les guerres et la violence, la brutalité du monde. Et sa douceur aussi. Voir mon visage dans le miroir se convulser, sentir mes entrailles se rétracter. Accuser ces coups de poing dans le ventre. Feuille vierge froissée. Pleurer et pleurer encore.
Aimer cette sensibilité, la détester. N'en plus pouvoir de ne savoir être qu'émue. Parce que trop de larmes m'épuisent, que seule face à elles je ne sais plus les magnifier. Elles me plombent. Chute.

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